Entorse de la cheville
L’entorse de la cheville est une blessure très fréquente causée par une torsion brusque de cette articulation. Découvrez dans cet article les symptômes, les examens nécessaires pour arriver à un diagnostic ainsi que les traitements de cette pathologie !
Définition d’une entorse de la cheville
La stabilité de la cheville est garantie par le travail conjoint de 3 types de ligaments :
- Les ligaments externes.
- Les ligaments internes.
- Les ligaments tibiofibulaires, situés entre la base du tibia et du péroné.
Dans la plupart des cas (environ 90 %), l’entorse de la cheville est dûe à une affection du ligament latéral externe. Ce ligament est composé de 3 faisceaux. L’entorse de la cheville est dite bénigne si l’atteinte correspond à un simple étirement.
Attention toutefois ! Différents stades de gravité existent. Dans certains cas, cette pathologie s’accompagne d’une déchirure ou d’une rupture partielle de l’un des faisceaux du ligament. On parle alors d’entorse de la cheville moyenne. Dans d’autres cas plus rares, l’entorse de la cheville est une rupture complète des faisceaux du ligament. C’est une entorse grave. Selon le stade de gravité, le traitement déterminé par le médecin est différent.
Causes et facteurs de risque de l’entorse de la cheville
La cheville est l’articulation qui supporte le plus de poids au quotidien. Comme elle est très sollicitée, elle est fortement sujette aux torsions. Ce sont ces torsions qui causent des entorses lorsqu’elles sont brutales. L’entorse de la cheville la plus fréquente correspond à une torsion du pied de l’extérieur vers l’intérieur. Elle est le plus souvent causée par :
- Un faux pas sur un chemin accidenté.
- Un faux pas en chaussures à talon.
- Une chute dans les escaliers.
- Une chute lors de la pratique d’une activité sportive.
- Un coup au niveau de la cheville.
- Des efforts trop intenses et répétés.
- Une anomalie de la forme du pied.
Les entorses de la cheville plus graves, liées à une trop grande flexion ou à une extorsion du pied, sont presque exclusivement causées par un accident grave ou une chute lors de la pratique d’un sport à haut niveau.
Plusieurs facteurs favorisent la survenue d’une entorse de la cheville et un temps de guérison plus ou moins long. Par exemple, la pratique de sports de contact (football, basketball) ou de sports de pivot (tennis, handball) est le facteur de risque le plus élevé. Le port de chaussures instables ou non adaptées, ainsi que le surpoids sont également des facteurs de risque importants de cette pathologie.
Symptômes des pieds plats
Si une douleur modérée apparaît chez le patient au niveau de la cheville, c’est souvent le symptôme d’une entorse de la cheville bénigne. Le pied peut gonfler légèrement, mais il conserve sa mobilité.
Une entorse de cheville bleue avec présence d’un œdème (gonflement important) et d’une douleur violente est généralement le signe d’une lésion plus grave. Dans de tels cas, l’articulation perd sa mobilité et le patient ne peut plus se tenir debout sur le pied affecté. Une entorse de cheville avec hématome nécessite une prise en charge rapide afin d’éviter les complications.
Diagnostic
Examen clinique
L’examen clinique en cas d’entorse de la cheville consiste surtout en une évaluation de la gravité de la lésion des ligaments. Le spécialiste de la cheville commence donc par faire le point sur l’incident qui est à la cause de l’entorse. En fonction de la douleur de l’entorse de la cheville, du gonflement observé, de la mobilité de l’articulation et de la couleur de celle-ci, le médecin peut établir un diagnostic ligamentaire et décider d’un traitement adapté.
Examens d’imagerie
Le médecin peut prescrire une radiographie en cas d’entorse de la cheville avec gonflement extrême, douleur intense et perte de la mobilité totale. La radiographie servira à constater la présence d’une fracture au niveau de la malléole, du tibia, du péroné ou de l’un des os du pied.
Une IRM peut également être requise par le médecin si le patient présente des symptômes évidents de rupture ligamentaire. Cet examen assurera une inspection complète de l’intérieur de la cheville afin d’affiner le diagnostic du médecin et de savoir exactement quels ligaments sont affectés et dans quelle mesure.
Entorse de la cheville : traitement
Traitement médical
Que faire en cas d’entorse de la cheville ? L’application de glace ou d’une poche de froid pendant 15 à 20 minutes dès l’apparition de la douleur est le moyen le plus efficace de réduire l’inflammation et d’éviter l’apparition d’un œdème trop important. En cas de douleur vive, l’application d’une crème anti-inflammatoire et la prise d’un anti-douleur est aussi possible.
Si les douleurs persistent, qu’un œdème et un hématome sont présents, la consultation d’un médecin est fortement recommandée. La plupart du temps, un traitement médical suffit à renforcer la cheville et à réparer les ligaments endommagés. Ce traitement non-chirurgical inclut :
- Une immobilisation partielle ou complète de la cheville en fonction de la gravité de l’entorse.
- Une rééducation spécifique afin d’aider le patient à retrouver l’usage complet de sa cheville et des mouvements fluides.
- Le port de semelles orthopédiques en cas de défaut d’axe du pied ou de l’arrière-pied.
Traitement chirurgical
Lorsque le traitement médical s’avère insuffisant, un traitement chirurgical de l’entorse de la cheville peut s’avérer nécessaire. Ce traitement intervient quand les ligaments déficients ne se régénèrent pas seuls. Deux types de chirurgie sont possibles :
La réparation ligamentaire du ligament talofibulaire antérieur (LTFA). Cette chirurgie vise à réparer le ligament ou l’un de ses faisceaux si un reste de bonne qualité est toujours présent au niveau de l’articulation.
La reconstruction du LTFA et du ligament calcanéofibulaire (LCF). Si le ligament est en très mauvais état, celui-ci est reconstruit à l’aide d’un tendon prélevé au niveau du genou.
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