Instabilité de la cheville
L’instabilité de la cheville est une sensation constante d’insécurité au niveau de la cheville, parfois accompagnée de douleurs. Comment apparaît cette affection et comment peut-elle être traitée correctement ?
Définition de l’instabilité de la cheville
La cheville est une articulation stable grâce à la conformation osseuse des os du pied, du tibia et du péroné ainsi qu’aux ensembles ligamentaires qui la sécurise. L’instabilité de la cheville est une perturbation de cet équilibre. Elle apparaît le plus souvent suite à une entorse mal soignée ou à des entorses à répétitions.
Une cheville instable s’accompagne d’une sensation d’inconfort ainsi que de douleurs plus ou moins importantes. L’articulation est lâche et la prise d’appui est incertaine. Elle peut être ressentie comme la sensation que la cheville se tord à chaque effort ou lors d’une simple marche, même sur terrain plat. Lorsque cette sensation d’insécurité est la conséquence d’entorses répétées et qu’elle dure dans le temps, on parle d’instabilité chronique de la cheville.
Causes et facteurs de risque de l’instabilité de la cheville
Dans certains cas, l’instabilité de la cheville possède une cause génétique. En effet, chez certains patients, le ligament externe de la cheville est naturellement trop élastique et ne remplit pas bien son rôle de stabilisateur.
Néanmoins, dans la plupart des cas, les causes de la cheville instable sont externes. Elles sont principalement liées à :
- Une entorse non traitée ou mal soignée.
- Une mauvaise cicatrisation d’un faisceau du ligament suite à une immobilisation de l’articulation.
- Des entorses à répétition qui ont endommagé la structure même du ligament.
Comme mentionné précédemment, l’instabilité de la cheville et ses symptômes constituent généralement une complication d’une entorse. Il existe donc certains facteurs de risques qui favorisent l’apparition de cette complication. Le diabète, le surpoids, le tabagisme, un système immunitaire faible, le port de chaussures inadaptées ou une négligence sont les principaux facteurs qui mènent à cette aggravation et à l’apparition d’une instabilité chronique de la cheville.
Symptômes de l’instabilité de la cheville
Le symptôme principal d’une cheville instable est le manque de fermeté de l’articulation. Celle-ci s’accompagne de douleurs plus ou moins aigües, d’une réduction de la mobilité et parfois d’un œdème.
Comment se manifeste concrètement l’instabilité de la cheville dans le quotidien des patients ? Elle se traduit par :
- Une gêne lors de la marche.
- La réduction de la capacité de torsion ou d’extorsion du pied.
- La tendance à faire des entorses suite à des causes mineures.
- La crainte constante de tordre sa cheville.
- La difficulté à rester debout et à conserver l’équilibre avec le pied affecté.
- Une douleur récurrente lors de la marche sur terrain instable.
Attention ! L’instabilité de la cheville et ses symptômes peuvent évoluer. C’est la raison pour laquelle il est recommandé au patient de consulter un médecin lorsque les premières gênes apparaissent afin d’éviter les complications.
Diagnostic
Examen clinique
L’examen clinique suite à une instabilité chronique de la cheville est une simple étude du pied du patient par le médecin. Lors de cet examen, le médecin analyse la mobilité de la cheville, la présence d’un œdème et palpe les ligaments dans le but de déceler une éventuelle laxité de l’articulation. Cet examen permettra au médecin de déterminer s’il y a ou non une perte de la fonction d’un ligament et de trouver le traitement approprié.
Le but de cet examen clinique est de déterminer si le patient présente plus de risque que la moyenne de développer une instabilité de la cheville. La cheville est généralement manipulée dans toutes les directions afin d’explorer toutes les pistes et de s’assurer qu’aucun dommage n’a été causé à la surface de l’articulation ou aux os eux-mêmes.
Examens d’imagerie
Pour déterminer le meilleur traitement à adopter lorsqu’une instabilité de la cheville est constatée, plusieurs examens d’imagerie sont possibles. L’examen clinique peut être renforcé par :
- Des radiographies dynamiques pour déceler d’éventuelles fractures ou lésion osseuses.
- Une échographie dans le but d’étudier la qualité des ligaments et leur résistance.
- Une IRM (Image par Résonance Magnétique) afin d’obtenir des clichés fiables de l’état des ligaments et une bonne appréhension de l’état de la cheville interne.
- Un arthroscanner pour réaliser un bilan du cartilage et prouver l’existence de lésions sur les ligaments.
La réalisation de l’un de ces examens d’imagerie ou d’une combinaison d’examens a pour objectif de déterminer la cause précise de la laxité de la cheville. Grâce à ces pratiques, le médecin peut poser un meilleur diagnostic grâce à un aperçu de l’état général des ligaments, des tendons, des os et du cartilage de la cheville instable.
Instabilité de la cheville : traitement
Traitement médical
En cas d’instabilité de la cheville, un traitement orthopédique est possible grâce à l’utilisation d’un strapping, d’une chevillère ou d’une chaussure adaptée. Un orthopédiste peut également conseiller l’utilisation d’orthèses plantaires (semelles sur mesure) afin de stabiliser les appuis.
Avant d’envisager un traitement chirurgical, il est vital d’essayer de stabiliser la cheville grâce à d’autres moyens. La rééducation est une solution efficace pour tenter d’apporter de la stabilité à une cheville affectée. En cas, d’instabilité de la cheville, un exercice de renforcement musculaire ou ligamentaire peut être proposé par le médecin.
Traitement chirurgical
Le traitement chirurgical de l’instabilité de la cheville intervient lorsque le patient est en échec de la rééducation et du traitement médical. Dans ce cas, deux types de ligamentoplastie peuvent être nécessaires, en fonction de l’état des ligaments de la cheville :
- La ligamentoplastie de réparation si un ligament est réparable.
- La ligamentoplastie de reconstruction si un ligament est absent, irréparable ou fortement affecté.
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