Arthrose du pied
Si l’arthrose est une maladie bien connue, son atteinte du pied l’est généralement un peu moins. Pourtant, elle est à l’origine de douleurs importantes et peut engendrer des difficultés motrices : alors comment soulager l’arthrose du pied ?
Définition de l’arthrose du pied
L’arthrose du pied est une pathologie articulaire qui atteint les cartilages, et les détériore de manière irréversible. La maladie correspond à une usure de l’os qui se caractérise par l’apparition d’ostéophytes, plus communément appelées excroissances osseuses. L’arthrose peut apparaître sur n’importe quelle articulation. Sur le pied, les douleurs se forment généralement au niveau du gros orteil. Cependant, l’arthrose peut également s’installer sur le dessus du pied et causer des gonflements.
L’arthrose provoque une atteinte des os du pied qui peut être extrêmement douloureuse et peut se propager au-delà du pied vers d’autres articulations. L’usure du cartilage doit absolument être prise en charge pour limiter l’inflammation et les douleurs.
Sur le pied, il existe deux zones majoritairement atteintes par l’arthrose. La première se situe entre la première phalange du gros orteil et le premier métatarse. La seconde zone se trouve plutôt vers l’arrière du pied et peut se propager plus facilement à d’autres articulations de la jambe, allant jusqu’à empêcher la mobilité à la marche dans les cas non pris en charge.
Causes et facteurs de risque de l’arthrose du pied
Comme la plupart des pathologies du pied, l’arthrose du pied touche principalement les femmes. Le lien est donc facilement fait entre le port de chaussures non ergonomiques, comme les chaussures à talons et les chaussures étroites au niveau des orteils. Lorsque le port de chaussures non adaptées n’est pas la cause de l’apparition d’arthrose, il en est en tout cas un facteur d’aggravation pour les personnes atteintes d’un début de pathologie.
Cependant, il existe des facteurs de risques bien repérés. Ce sont principalement des blessures et traumatismes de l’articulation, comme les fractures et les entorses. Les personnes atteintes de maladies du squelette, de malformations ou de maladies métaboliques sont également plus à risque que les personnes qui n’en sont pas porteuses. Enfin, les personnes souffrant de goutte sont également exposées au développement d’arthrose au fil des années.
Bien entendu, le pied devenant plus fragile avec l’âge, les personnes âgées sont considérées à risque pour l’arthrose et d’autres critères entrent également en compte : pieds creux, surpoids, obésité, ménopause, hérédité et fragilité naturelle du cartilage.
Symptômes de l’arthrose du pied
Il existe de nombreux symptômes qui alertent sur l’apparition d’arthrose au niveau du pied. Le plus commun est la douleur vive dans l’articulation du gros orteil, principalement lorsque l’articulation est en fonctionnement. Les douleurs s’accompagnent le plus souvent d’une raideur de l’articulation et d’une réelle perte de mobilité et de flexibilité. Les mouvements sont rendus très difficiles par la douleur et les symptômes de perte de mobilité.
L’arthrose entraîne également des inflammations au niveau du pied en règle générale et peut aller jusqu’à provoquer des déformations de l’articulation. Dans le langage courant, cette déformation est dénommée “oignon” : le gros orteil se penche vers l’orteil d’à côté.
Diagnostic
L’arthrose du pied est diagnostiquée à travers des examens cliniques et des examens d’imagerie, qui permettent à la fois de déterminer le type de pathologie mais aussi les zones du pied atteintes et la sévérité de l’arthrose.
Examen clinique
L’examen clinique est le premier examen qui permet au praticien de déterminer le type de pathologie dont souffre le patient qui consulte. Plus particulièrement, c’est à travers un examen mais aussi un questionnaire que le spécialiste du pied va pouvoir orienter son diagnostic vers l’arthrose ou un autre type de pathologie. Les symptômes cités ci-dessus étant tout à fait caractéristiques de l’arthrose, la pathologie en question est souvent facilement décelée par les médecins. Les examens d’imagerie arrivent en seconde intention, et permettent de donner une meilleure visibilité sur le type d’atteinte et les zones qui nécessiteront un traitement, dans le but de proposer une prise en charge adaptée au patient et à sa douleur.
Examens d’imagerie
A la suite de l’examen clinique, le praticien prescrit souvent des examens d’imagerie pour confirmer son diagnostic. Ces examens sont le plus souvent une radiographie, parce qu’elle permet de mesurer la sévérité de l’atteinte du pied du patient de manière rapide et peu invasive.
En complément, et pour poursuivre les investigations quant aux douleurs du patient, il est possible de prescrire une échographie. Ce type d’examen va renseigner le patient et son soignant sur la présence d’un éventuel épanchement articulaire qui pourrait expliquer les douleurs ou de pathologies connexes à l’arthrose.
Dans tous les cas, les examens d’imagerie sont confrontés à l’examen clinique pour confirmer ou infirmer la présence d’arthrose dans le pied de la personne qui souffre de douleurs ressemblant à la pathologie.
Arthrose du pied : traitement
Le traitement de l’arthrose du pied se fait de façon médicale ou bien chirurgicale. La méthode choisie par le praticien dépend notamment du niveau de sévérité et du handicap causé par la pathologie. En cas de grande perte de mobilité, et en fonction de l’âge du patient, alors un traitement chirurgical pourra être envisagé.
Traitement médical
Le traitement médical de l’arthrose du pied ne consiste pas à guérir mais bien à soulager. En effet, aucun traitement ne peut à ce jour éliminer l’arthrose d’une articulation. Cependant, plusieurs solutions existent pour soulager la douleur : port de semelles orthopédiques, prescription de séances de kiné, infiltrations d’anti-inflammatoires, injection d’acide hyaluronique…
Traitement chirurgical
Le traitement chirurgical de la pathologie est seulement envisagé lorsque l’arthrose a grandement évolué et atteint un stade trop avancé. Une des techniques les plus courantes et les plus efficaces dans ce cas est l’arthrodèse : soudure des deux articulations ensemble pour en éviter les mouvements. Le patient est par la suite immobilisé pendant plusieurs jours avant d’être soumis à un programme de rééducation.
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